Bilan initial du 04/08/2007.
Le moteur D2-55 Volvo-Penta de Ramatoa a fonctionné pendant 860 heures au cours de ces 10 500 milles parcourus exclusivement pour propulser le bateau (pas de production électrique au mouillage). Le manque de vent pour rejoindre Tenerife puis le périple amazonien expliquent ce chiffre élevé.
Un entretien régulier a été effectué (vidanges, filtres, tension des courroies et niveaux), la turbine de pompe à eau a été changée préventivement avant d'attaquer les 180 heures de navigation au moteur sur l'Amazone. Fonctionnement impeccable de ce groupe propulsif de 55 cv associé à une hélice Maxprop tout à fait adapté à ce bateau.
Il faut cependant noter et regretter...
La casse d'une pièce moteur lors de notre séjour au Brésil où nous sommes restés immobilisés plusieurs semaines. Pour plus de détail sur le bris de cette flasque de fixation de l'inverseur, je vous renvoie vers les photos et l'article rédigé à cette occasion. L'intervention a été prise au titre de la garantie par Volvo France. OK c'est très bien, mais l'incident qui nous est arrivé était connu du constructeur suédois car depuis je connais trois autres bateaux équipés du même moteur et qui ont subi le même bris de pièce... problème manifeste de production et de qualité sur cette pièce de fonte d'aluminium moulé.
Le tableau de bord du moteur est installé sur la colonne de barre. Il est naturellement exposé à la pluie et à l'humidité que l'afficheur LCD de l'horamètre ne semble pas apprécier. Régulièrement il ne fonctionne plus puis au bout de plusieurs heures de moteur l'afficheur se remet en route, le compte des heures reste exact. Ce n'est pas vital mais il faut échanger le tachymètre complet, j'en aurai un dans mes bagages à mon retour à Trinidad en décembre. Là encore la fiabilité légendaire de Volvo-Penta est prise en défaut.
Ajout bilan du 01/11/2009.
A ce jour le cap des 1550 heures de fonctionnement est atteint. Au Vénézuela puis sur le trajet Panama – Galapagos, nous avons fait beaucoup de route au moteur. Deux points sont particulièrement fâcheux et tous les deux récurrents ce qui indique une baisse certaine de la qualité de la marque. Dommage car à coté de cela ce moteur tourne parfaitement.
- Le problème de fixation de la flasque d'inverseur sur la cloche moteur s'est reproduit sans aller jusqu'à la rupture comme à Salvador de Bahia. En effet les pas de vis dans la cloche moteur se sont foirés les uns après les autres, ce qui a conduit à échanger de nouveau cette pièce très couteuse (1000 €) à Pointe à pitre en Guadeloupe avant d'attaquer notre parcours dans le Pacifique. Le moteur ne vibre pas et son alignement correct a été vérifié, cette anomalie est inexplicable (sauf serrage excessif au remontage par l'agent Volvo de Bahia). Depuis le serrage raisonnable des 6 vis, bloquées au frein filet, est vérifié régulièrement.
- Récurrent également : le mauvais fonctionnement de l'horamètre du tachymètre du tableau Volvo. Déjà échangé sous garantie il y a deux ans. Depuis j'ai installé un horamètre VDO indépendant à la table à carte, câblé sur la borne W de l'alternateur Mastervolt.
- Coté entretien, aux vidanges et échanges de filtres GO (Raccor et filtre fin) habituels s'est ajouté un démontage et un nettoyage de l'échangeur qui présentait un début de fuite. La durite d'arrivée d'eau de mer sur l'inverseur devra être changé à la remise à l'eau car elle a été maltraitée lors des démontages de l'inverseur et présente maintenant une légère fuite.
- A Tahiti, l'axe du support d'alternateur Mastervolt a été réusiné dans un atelier de mécanique générale dont le travail est remarquable, c'est comme cela que le montage d'origine aurait du être fait. Le support est rigoureusement d'équerre, la courroie travaille parfaitement sur les deux poulies... c'est la première fois depuis le départ !
Dernière mise à jour le 02/11/2009 à Châtelaillon-plage par Benoît & Dominique.