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2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 11:07
2006 : une grande année !

2006 verra naître et se concrétiser notre projet de grand voyage. Il occupe déjà, depuis plusieurs mois, toutes nos pensées et mobilise notre énergie dans la préparation du bateau, de son équipage sans oublier d'organiser au mieux notre vie de terrien que nous mettrons, pour quelques temps, entre parenthèses.

En effet la construction de Ramatoa entre dans sa phase active aux Sables d'Olonne dès cette semaine avec le début de la chaudronnerie qui devrait se terminer dans les premiers jours du mois de février. La mise à l'eau reste programmée pour la mi mars 2006.
Promis vous aurez des photos de Ramatoa dès notre prochain passage au chantier Alubat.

  • L'armement du bord et les innombrables matériels à embarquer pour un voilier de grande croisière remplissent déjà très largement notre garage... et ce n'est pas encore fini !
  • Les stocks se complètent et les listes de choses à faire, les "to do list",  ne cessent de s'allonger !
  • Parallèlement à cela, la préparation de l'équipage se poursuit avec des formations, médicale et de mécanique diesel, pour gagner en autonomie.

Le calendrier ne subit pas de modifications importantes, la descente de La Rochelle à Lisbonne s'effectuera au mois de juillet 2006 et nous reviendrons passer deux à trois semaines en famille au mois d'août. Nous mettrons à profit les mois d'avril, mai et juin pour mettre au point le bateau en naviguant dans les pertuis charentais et en Bretagne  sud. Le RDV de départ du Rallye des Iles du Soleil reste fixé à la fin du mois d'octobre 2006.

Nous ne terminons pas ce premier article de l'année 2006 sans vous présenter nos meilleurs voeux pour la nouvelle année.

 

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16 décembre 2005 5 16 /12 /décembre /2005 20:44

établir un programme strict de navigation sur une ou deux années peut paraître illusoire tant les causes possibles de ne pas le respecter sont nombreuses et imprévisibles.

En réalité notre tour d'Atlantique s'organisera, pour la première année, autour de notre participation au Rallye des Îles du Soleil [RIDS]. Nous adhérons naturellement aux objectifs de cette aventure et souhaitons découvrir les destinations et escales visitées par le rallye. Les îles du Cap-Vert, le Sénégal, le Brésil et enfin comme point d'orgue un périple sur l'Amazone d'un millier de kilomètres. L'expédition sur le plus grand fleuve du monde peut difficilement se réaliser en dehors d'une organisation comme le RIDS.

Le départ de la 13° édition du rallye des îles du soleil sera donné à Santa Cruz de Tenerife aux environs du 22-25 octobre 2006, il se terminera à Afua à la sortie de l'Amazone vers le 25 avril 2007.

Le rallye s'articule en cinq étapes.

Première étape : Îles Canaries – Îles du Cap-Vert.
Octobre-Novembre 2006 [1040 milles environ].

Au départ de Tenerife, nous mettrons les voiles directement vers l'archipel du Cap-Vert et ferons escale à Mindelo sur l'île São Vicente puis à Santo Antao et Boa Vista au cours de la douzaine de jours que durera notre séjour dans cet archipel berceau des alizés de Nord-est.
 

Deuxième étape ; Boa Vista – Sénégal.
Novembre 2006 [440 milles environ].

Après une courte navigation de 2,5 jours, nous reviendrons avec plaisir en Afrique de l'Ouest en faisant escale à Dakar au Sénégal, vaste capitale vivante et colorée, puis nous descendrons un peu plus au sud pour embouquer et remonter le fleuve Sine Saloum où nous resterons quelques jours au sein d'une nature sauvage et de villages de brousse qui nous rappellerons très probablement ceux que nous avons connus au Togo, il y a quelques années. Djifere bourgade à l'embouchure du Sine Saloum est à 60 milles nautiques de Dakar.
 

Troisième étape : Sénégal – Salvador de Bahia.
Décembre 2006 [2150 milles environ].

Quittant Dakar - les soutes pleines d'eau, de vivres et de carburant - dans les tous premiers jours du mois de décembre, nous devrions aborder les côtes du Brésil après une navigation de 15 à 20 jours. Cette « Grande Traversée » débutera sous le souffle des alizés de Nord-est, puis nous traverserons le pot au noir (zone de convergence intertropicale) avec ses calmes et ses grains orageux, avant de toucher, au delà de l'équateur dans l'hémisphère sud, les alizés de Sud-est. Cette première escale brésilienne à Salvador de Bahia sera longue et durera jusqu'à la mi janvier 2007.
 

Quatrième étape : Remontée de la côte nord-est du Brésil.
Janvier – Mars 2007 [1720 milles environ].

Cette lente remontée de la côte nord-est du Brésil nous conduira dans l'archipel de Fernando de Noronha, puis à Fortalezza, Soure et enfin Belem, la porte d'entrée de l'Amazone. Fernando de Noronha est réputé pour être les « Galapagos » brésilien. à Soure nous devrions assister au carnaval.
 

Cinquième étape : la remontée de l'Amazone.
Mars – Avril 2007 [1000 milles environ].

Dans les premiers jours de Mars 2007, nous quitterons Belem, capitale de l'état du Para, avec le plein de gasoil pour remonter, essentiellement au moteur, l'Amazone sur une distance de 500 milles nautiques. De nombreuses haltes et mouillages forains dans des petites villes nous ferons découvrir la population, la faune et la flore luxuriante du plus grand fleuve du monde et de ses multiples affluents. Au cours de ce périple de 1000 milles nautiques sur l'Amazone les escales seront nombreuses : Belem, Breves, Alter de Chao sur le rio Tapajo, Santarem et enfin Afua sur l'île de Marajo.

La 13° édition du Rallye des Îles du Soleil se terminera vers le 23-25 avril 2007 à Afua à l'embouchure de l'Amazone que nous quitterons par le canal Sud pour remonter vers les Caraïbes.

***
*

Il y a un avant et un après RIDS....

Avant le RIDS...
Nous profiterons de l'été 2006 pour rejoindre à petites étapes le départ du RIDS à Tenerife. Depuis La Rochelle nous traverserons le golfe de Gascogne pour rejoindre la Galice espagnole et ses nombreuses rias. Nous descendrons plein sud le long des côtes espagnoles et portugaises avant de faire une escale prolongée à Lisbonne sur le Tage.

Fin août début septembre nous quitterons le Portugal pour rejoindre l'île de Madeire distante de 550 milles nautiques. Nous ferons escale à Porto Santo puis à Funchal ou dans une des marinas proches de la capitale de cette île merveilleusement fleurie.

Courant septembre nous rejoindrons l'archipel des îles Canaries. Après une traversée de 300 milles nautiques, nous souhaitons visiter les îles de Graciosa et Lanzarote avant de rejoindre le port de départ du RIDS : Santa Cruz de Tenerife pour le 15 octobre 2006 au plus tard.


Après le RIDS...
La suite de ce tour de l'Atlantique, après la fin du RIDS est plus floue et encore bien lointaine. Plusieurs alternatives s'offrent aux voiliers qui terminent le RIDS à Afua  à l'embouchure de l'Amazone. Généralement nombre d'entre eux se regroupent sur l'une de ces trois solutions pour naviguer de conserve.

1 - Rejoindre les eaux européennes au plus vite en rejoignant les Antilles françaises, pour y faire une escale technique et un avitaillement sérieux, avant la traversée retour qui les conduira à faire une escale aux Açores. Ce plan est généralement retenu par les bateaux qui souhaitent boucler le voyage sur une seule année. Inconvénient : pour cause de période et de zone cycloniques, tous les vagabondages dans les Caraïbes et l'arc antillais sont impossibles faute de temps suffisant. Dans ces conditions le retour peut être envisagé à la mi juillet 2007.

2 - Profiter des Caraïbes et des nombreuses escales possibles dans l'arc antillais au cours d'une deuxième année de navigation. Cette solution nécessite de mettre le bateau en sécurité hors zone cyclonique sur les côtes du Venezuela ou à Trinidad pendant la mauvaise période (de juin-juillet à octobre-novembre 2007). La remontée vers Trinidad peut se faire avec une escale en Guyane française. De nombreux équipages profitent de cette arrêt prolongé hors zone cyclonique pour :
- effectuer un carénage sérieux et une remise en état du voilier,
- faire un saut en métropole de quelques mois pour retrouver les familles.

3 - Rejoindre Panama et son canal pour traverser et poursuivre un voyage qui les mènera dans le Pacifique.....

De ces trois options, à ce jour, nous n’en éliminons aucune, même si notre préférence va à un tour d'Atlantique sur deux années avec un séjour familial en Charente maritime à l'été 2007.

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15 novembre 2005 2 15 /11 /novembre /2005 00:00

Deux indissociables questions, préalable indispensable, à tous les voyages à la voile !

Tout d'abord... quel projet ?

Pour notre part, nous avons d'abord résolu la question du programme de navigation avant de déterminer le type voilier souhaité. Le programme, il est résolument tropical, Atlantique, Indien voire Pacifique. Les destinations moins exotiques ne sont pas privilégiées mais ne sont pas exclues (Écosse par exemple). Par contre les latitudes extrêmes sont exclues.

Les voyages se feront à deux en couple avec ou sans le renforcement d'un ou deux équipiers pour certaines étapes. Lors de vacances, l'effectif du bord doit pouvoir grimper à six personnes, sans le dépasser pour des navigations côtières courtes.

Notre précédent voilier, un Zoufri de 9 mètres nous avait démontré que cette taille était notoirement insuffisante pour vivre à bord sur de longues périodes avec le confort requis par des quinquagénaires. Nous devons pouvoir vivre à bord sur des périodes de plusieurs mois, voire une année sans éprouver un impérieux besoin de rentrer au coin du feu en Charente maritime !

Plus récemment la location d'un Océanis de 40 pieds aux îles Seychelles nous avait permis de vérifier que cette taille de voilier se manoeuvrait très bien en couple dès lors que son équipement est adapté.

Ensuite... quel bateau ?

Quand le programme est mieux défini, les questions qui se posent alors pour le choix de la monture sont souvent conditionnées par le budget global du projet que l'on est prêt à y consacrer. Partant de ce principe on pourrait penser que tout est affaire d'argent et de budget, c'est partiellement vrai car d'autres questions se posent quand même. Nous allons vous donner en quelques lignes les arguments qui ont conduit à notre choix.

Un monocoque ou un catamaran ?

Le choix entre monocoque ou catamaran de croisière a été vite réglé à la vue des prix pratiqués par les principaux chantiers. Je concède aisément qu'un catamaran offre un confort inégalable et cela est bien tentant. Mais par contre, mon expérience en catamaran est très réduite et je ne suis pas certain que le confort à la mer soit un point fort du multicoque. La gîte disparaît, le roulis au mouillage également mais les catamarans de croisière tanguent fortement dans une mer formée ou dans un clapot marqué, nombreux sont les équipages de catamaran surpris de ce relatif inconfort à la mer. Enfin esthétiquement parlant, je reste classique et ne suis pas convaincu par l'offre des chantiers français pour un catamaran de 11 ou 12 mètres, mais enfin du goût et des couleurs ... vous connaissez la chanson !

Quelle taille ?

Elle s'est imposé d'elle même : une douzaine de mètres. Bon compromis à nos yeux pour un confort raisonnable, pour une facilité de manoeuvre à deux, pour des performances correctes avec une longueur à la flottaison de dix mètres au moins. Enfin nous pensons qu'il vaut mieux rogner un peu sur la longueur hors tout et posséder un meilleur niveau d'équipement plutôt que l'inverse.

Quel matériau ?

A mon sens tous les matériaux modernes conviennent : polyester, acier, aluminium, CP époxy, bois moulé, strip planking. Je ne vois guère que le bois classique et le ferrociment qu'il faut écarter. Le choix relève souvent de convictions personnelles ! Pour ma part j'avais été convaincu de l'aluminium sur mon premier bateau, mais j'étais également très attiré par de belles construction en strip planking ou en CP époxy. L'acier, pour des questions d'entretien, et le polyester, pour des difficultés de réparation, ne m'attiraient pas. Donc assez rapidement, je ne me suis tourné vers des coques à bouchains en CP époxy ou en aluminium. Par ailleurs les avantages annoncés de l'aluminium épais ne m'ont jamais paru évidents.

Voilier de série ou non, occasion ou neuf ?

Occasion, pourquoi pas ! D'excellents voiliers bien équipés pour de grandes croisières hauturières sont disponibles sur le marché de l'occasion. Mais l'opération n'est pas si simple (expertise de qualité et fiable ?) car il faut connaître l'état réel du bateau pour le payer à son juste prix. Enfin l'examen du marché montre que les bonnes occasions (bateau en état et correctement équipé) sont très rares ou alors à des tarifs proches du neuf, en particulier pour les bateaux en aluminium récents qui font apparaître une surcote importante.

La question du bateau de série est plus complexe, car pourquoi ne pas choisir un voilier de série si les critères de qualité de construction et d'équipement sont remplis dans votre propre grille d'évaluation. En réalité ils le sont souvent pour des chantiers haut de gamme (Wauquiez, Amel, Nauticat etc..) et plus rarement pour des chantiers de grande série (Jeanneau, Bénéteau, Bavaria etc...). La construction à l'unité pour notre programme me semble tout à fait superflue et coûteuse. Par contre opter pour un chantier où chaque unité de la série (petite série généralement) peut être personnalisée me paraît raisonnable. Enfin il est clair que là aussi sur ces points – neuf ou occasion, unité ou série – le budget est un facteur déterminant.

Quel type d'appendice, quillard, dériveur ou biquille ?

Le débat philosophique est souvent âpre sur ce sujet ! Pour ma part je ne suis pas sectaire et pense qu'un tirant d'eau fixe s'il reste inférieur à 1,80 mètre n'est pas une contrainte insurmontable. Après c'est une question de goût... notre expérience du Zoufri (dériveur intégral aluminium en forme) a été prépondérante dans le choix final, même si les biquilles modernes nous ont très favorablement impressionnés par leurs performances à la voile.

Quel niveau d'équipements, minimaliste ou pléthorique ?

Nous ne concevons pas de voyager sans un confort minimum, mais il ne faut pas devenir esclave de la technique embarquée. Le choix de solutions éprouvées en matière d'équipements a guidé ma démarche, établie en étroite collaboration avec le chantier.

Une bonne maturation du projet, une confrontation des idées et du temps sont nécessaires pour apporter selon ses propres critères les bonnes (on l'espère) réponses aux questions que nous venons d'évoquer rapidement.

Et alors... in fine... quel est notre choix ?


Pour nous le choix s'est assez vite réduit autour de deux nouvelles unités de construction récentes dans deux types différents mais qui apportent toutes les deux des compromis intéressants. Il s'agissait du RM 1200 construit par Fora Marine à La Rochelle et de l'Ovni 395 de chez Alubat aux Sables d'Olonne. Ces deux voiliers avaient à mes yeux de nombreux avantages et répondaient assez bien au cahier des charges que je m'étais fixé. Tous les deux rentraient dans les limites de l'épure.

Au final, notre première expérience réussie d'un dériveur intégral en aluminium, a fait pencher la balance en faveur de l'Ovni 395.

Le choix fait, il fallait passer au concret.... c'est ce que nous avons fait en passant commande auprès du chantier Alubat à la mi février 2005 pour une livraison annoncée à la mi mars 2006. C'est à dire que je disposais d'une dizaine de mois pour peaufiner le projet en matière d'équipements en particulier.

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6 novembre 2005 7 06 /11 /novembre /2005 00:00

Le choix d'un nom
Ramatoa est un nom commun malgache qui se prononce Ramatou et qui signifie jeune femme. Appeler son voilier ainsi, ce n'est pas par nostalgie de nos voisins d'outre-manche qui estiment qu'un bateau est de sexe féminin.

 

Plus prosaïquement, nous avons choisi de le baptiser ainsi car ce nom nous plaît et nous rappelle d'une part - d'inoubliables souvenirs de notre voyage à Madagascar à Pâques 2000 - d'autre part c'était le nom d'une plage que nous fréquentions assidûment avec les enfants à quelques kilomètres de Lomé lors de notre séjour au Togo de 1988 à 1990.

 

Enfin pour ne rien vous cacher nous aimerions, après le voyage Atlantique qui va démarrer en 2006, pousser un peu plus loin, lors d'un deuxième périple, et faire goûter l'océan Indien à « Ramatoa ».

 

Notre précédent bateau se nommait « Fascination », en réalité nous n'avions pas rebaptisé notre voiler de type Zoufri, acheté d'occasion, par flemme d'effectuer des démarches administratives et peut être un peu par crainte des traditions !

 

Pour ce nouveau voilier le problème ne se pose pas, il sort du chantier en Mars 2006, nous avons choisi de le baptiser « Ramatoa ».

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Bienvenue sur Ramatoa

Ce weblog constitue  notre carnet de voyage......
Il est notre journal de bord au fil de ces années sur les océans Atlantique et Pacifique à bord de "Ramatoa".
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