En réalité, nous sommes partis pendant quelques trois à quatre semaines naviguer le long des belles côtes de Bretagne Sud pour tester le bateau et son équipage. Globalement ils s'en sont très bien tirés tous les deux.
Nous avons débuté par le week-end froid et gris de l'Ascension en naviguant dans les Pertuis Charentais en compagnie de Catherine. Nous avons pour la première fois profité des avantages d'un dériveur et avons échoué dans la vase molle du chenal de la Perrotine à Boyardville sur l'île d'Oléron.
Le lundi 29 Mai nous avions rendez-vous avec le chantier aux Sables d'Olonne pour quelques menus travaux de mise au point (révision moteur, réglage du groupe électrogène...) et pour la mise en service de l'émetteur-récepteur BLU et du du téléphone satellite Iridium. Le mardi soir, tout était achevé et nous étions prêts à partir dès le mercredi matin vers l'île d'Yeu, la lessive était même achevée.
En préparant le repas du soir, Dominique voit la vitre intérieure de la double porte du four exploser... grosse frayeur et nos brochettes de crevettes criblées de débris de verre. Alerté à la première heure, le chantier nous change la vitre deux heures plus tard... et notre lente remontée vers le Finistère peut commencer.
Peu de vent dans ce début de croisière qui nous conduit à Port Joinville sur l'île d'Yeu où nous ne manquerons pas d'aller visiter le splendide petit port de la Meule, puis vers l'Herbaudière sur l'île de Noirmoutier... il fait beau mais toujours assez froid avec un vent faible et variable. Nous gagnerons ensuite Pornichet, que nous n'avons pas du tout aimé, puis nous avons filé avec du vent et du soleil vers les îles d'Houat et de Hoedic où nous avons pu prendre un magnifique mouillage devant la grande plage d'EnTal puis dans le petit port Saint Gildas à Houat.
Le vent et nos zizagodromies nous conduiront successivement à La Turballe et à La Trinité sur mer où nous sommes arrivés par 30 à 35 noeuds de vent. Les manoeuvres d'arrivée et de départ avec de telles conditions ont été assez chaudes et sportives. Un peu de tourisme pour aller voir les alignements de Carnac.
Nous avons récupéré Cécile au port du Crouesty pour un pont de trois jours qui nous enmènera à Belle Ile, avec visite humide et venteuse de la pointe des Poulains et du fort Sarah Bernhardt et du magnifique petit port de Sauzon, puis à Houat où nous nous glisserons dans un trou de souris à l'abri des jetées du port Saint Gildas. C'est pas mal le dériveur pour celà !
Après avoir passé une semaine à sillonner en long et en large ce magnifique petit bassin de navigation (baie de quiberon, Houat, Hoedic et Belle Ile), Ramatoa et son équipage ont des fourmis dans les jambes. Après avoir redéposé cécile au Crouesty, nous mettons les voiles vers le Nord et projetons de rejoindre l'île de Groix, mais en fait nous irons 15 miles plus loin jusqu'à Port manech, magnifique petit mouillage à l'embouchure du Belon et de la rivière de Pont Aven.
Le lendemain, nous pousserons jusqu'à concarneau où nous profiterons d'une soirée au pied de la ville close.
Nous avons décidé de redescendre vers La Rochelle en deux étapes. Une première étape de nuit nous conduit jusqu'à l'Ile d'Yeu où nous avons bénéficié d'un splendide coucher de soleil, d'une nuit claire, d'un vent soutenu et d'une mer belle. Une deuxième étape de jour allant de Port Joinville à La Rochelle où nous descendons sous spi pendant une dizaine d'heures... que du plaisir.
Au delà du rodage nécessaire de Ramatoa et de son équipage (manoeuvres de port plus assurées, essais et réglages divers dans des conditions de vent variées...) nous avons vécu, et fort bien vécu, ces quatre semaine de croisière à bord de Ramatoa en profitant, des beautés des côtes de Bretagne sud, du ballet des dauphins... coté pêche à la traîne... de gros progrès reste à réaliser car les six maquereaux suicidaires que nous avons attrapés nous ont coutés fort cher en bas de lignes et matériels de pêche... mais la technique de la skipette pour le nettoyage des poissons est très au point !
Nous attaquons maintenant la dernière ligne droite des préparatifs avant le départ du mois de Juillet vers La Corogne et Lisbonne.
Il est certain que ce petit mois passé à bord en navigation et les quelques 600 milles nautiques parcourus, nous ont permis de vérifier, confirmer ou modifier certains de nos choix en matière d'équipements, d'approvisionnements etc... Le bilan est très largement postif et seuls de petits ajustements restent à faire. C'est très encourageant pour la suite du projet de voyage.
Toujours pas de photos sous voiles de Ramatoa prise par un autre bateau... mais elles vont venir... c'est sûr ! Sous spi nous avons régaté avec avec un Bongo de 10,20 m, avons discuté bord à bord mais pas de photo... dommage Ramatoa devait être superbe sous spi !