Nous avons quitté Povao de Varzim avec regret, car si la ville nouvelle ressemble beaucoup trop à une de nos stations balnéaires avec bétonnage du front de mer, par contre nous avons apprécié la gentillesse extrême et l'accueil remarquable des Portugais.... rien à voir avec ce que nous avons connus plus au nord.
Nazaré, excellent abri accessible par tous les temps et petit port de pêche à un centaine de milles plus au sud devait être notre prochaine escale... mais il est fermé aux oiseaux du large car les pontons sont cassés et la capitainerie ne sait pas si cela ne va pas durer longtemps ! Il n'y a pas de doute on descend vers le sud et la notion de temps n'est plus la même que la notre... l'Afrique n'est plus très loin ! L'étape sera donc un peu plus longue car nous rejoignons Peniche à 130 milles nautiques de Povoa, soit environ 24 heures de mer. En réalité nous mettrons un peu moins de temps car le vent nous fera défaut pendant les 2/3 du temps et nous avancerons au moteur. Nuit calme, peu de trafic côtier mais que de casiers et de filets mouillés à de très grandes profondeurs, 70 ou 100 m ne découragent pas les bateaux de pêche portugais que l'on voit cependant assez peu.Arrivé à Peniche le dimanche matin vers 8 heures, nous apprécions cet actif port de pêche dominé, là aussi par une « citadelle encore à la Vauban ». La marina est constituée d'un long ponton pouvant accueillir une douzaine de voiliers au maximum, ambiance excellente et cosmopolite, les installations sont sommaires. La ville de Peniche possède un centre ville animé et qui est resté très typique... le Portugal tel qu'on se l'imagine, ciel bleu, églises blanches, rues étroites et maisons écrasées par la chaleur de l'après-midi. Nous y avons mangé de délicieuses sardines grillées sur la braise.
La côte entre Peniche et le Tage est plus haute et rocheuse. Nous parcourons les 45 nautiques qui nous séparent de Cascaïs à l'entrée du Tage en huit heures de navigation... presque entièrement au moteur.... Eole où es-tu donc parti ? Ici c'est une marina moderne, avec des prix déjà méditerranéens, qui nous attend aux portes de Lisbonne. La ville de Cascaïs, très chic station balnéaire prisé des Lisboètes ne manque pas de charme, avec ses petites plages, son quartier piétonnier et ... sa citadelle à la Vauban entourée de palmiers. En réalité cette station assez chic est un petit coin de Brésil et non plus une ville typique du Portugal. Dans l'embouchure majestueuse du Tage, depuis la marina on voit des cargos au mouillage d'attente ainsi qu'un magnifique et immense grand voilier qui s'est mis à l'abri devant Cascaïs.
Ce soir, un coup de vent est en cours avec un ciel limpide et grand soleil, une température de 30° à l'ombre et des rafales de vent à plus de 35 noeuds dans la marina. L'embouchure du Tage est blanche, c'est absolument splendide. Eole est revenu !
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Benoît & Dominique sur Ramatoa, rédigé et posté avec du retard à Lisbonne le 05/08/2006.