Les trois dernières semaines, consacrées aux derniers préparatifs depuis notre croisière en Bretagne sud, sont passées très vite. Avitaillement, derniers bricolos ou pièces détachées à récupérer. Craignant de nous voir dépérir, Sylvia et Ralph de Siùm nous ont offert un « colossal stock » de soupes chinoises, elles aussi ont trouvé une place à bord. Enfin tout est rangé, les coffres sont pleins mais le bateau reste dans ses lignes... quelle chance !Dernier week-end avec les enfants, soirées avec les amis à Rochefort ou sur le bateau à La Rochelle, les derniers coups de fil sont pour la famille.
La météo reste assez moyenne mais le samedi 8 juillet elle ne nous semble pas être trop défavorable sans être optimale !
Le 8 juillet après-midi nous larguons les amarres, complétons le plein de gasoil... et c'est parti pour la traversée du golfe de Gascogne. Un peu d'émotion et beaucoup de joie de voir notre projet débuter sa phase active. Yann nous accompagne pour cette première grande traversée de Ramatoa.Le samedi soir nous verra au large de l'île d'Oléron après avoir paré Antioche. Nous sommes au près... mais sur la route directe. Première nuit au moteur sans vent et au petit matin, le vent revient mais du sud-ouest, pile dans le nez... c'est encore du près mais cette fois-ci nous ne sommes plus sur la route directe.
Deuxième nuit identique à la première... et le matin le vent reviendra timidement du secteur est faible à modéré... nous sommes de nouveau en route directe vers la pointe de la Galice, Punta estaca de Bares. La houle de nord ouest est assez creuse.
Troisième début de nuit au moteur, mais au petit jour, en vue de Estaca de Bares, le vent tourne au nord. La météo est pessimiste et annonce un renforcement attendu du vent de nord sur la zone avec une menace de coup de vent en soirée du mardi 11 juillet. Il nous faut donc arriver à La Corogne en fin d'après-midi au plus tard. Les 40 derniers milles sont avalés à grande vitesse, d'abord en s'aidant du moteur pour maintenir une vitesse de six noeuds, puis le vent forcissant progressivement à 25 et 30 noeuds, les 15 derniers milles défilent à une vitesse de 7 à 8 noeuds dans des creux de 2 mètres.
L'arrivée dans la Darsena Deportiva de la Corogne est sportive sous un vent de travers musclé. Nous y retrouvons de nombreux bateaux qui attendent une amélioration pour descendre plus au sud vers les rias de Galice et le Portugal.
Bilan de cette première étape : 390 milles parcourus soit 30 de plus que la route directe en 72 heures très exactement. Des conditions de vent allant du calme à un vent fort, le tout à toutes les allures du prés au portant. Le bateau marche fort et tout fonctionne bien à bord... en bref que du bonheur sur l'eau
Si la météo reste pessimiste, nous allons mettre à profit ces quelques jours pour visiter la Corogne et aller à Saint Jacques de Compostelle... on vous racontera tout cela plus tard. Ce matin Yann est rentré à Nantes, mais peut-être le reverrons nous avec plaisir nous accompagner lors d'une prochaine étape.
Un cabotage tranquille devrait nous conduire maintenant vers les rias du sud Galice puis vers Porto et Lisbonne. Toutes les photos se trouvent dans l'album de l'étape 01 La Rochelle - Lisbonne.