Le 14 Novembre 2015 au petit matin, Ralph et moi prenons l'avion à Orly en direction d'Arrecife à Lanzarote dans l'archipel des Canaries. La veille au soir, une vague d'attentats sème la terreur à Paris, mais les mesures de renforcement de la sécurité dans les aéroports ne sont pas encore en place lorsque nous quittons Paris. Nous sommes cependant très choqués par ces événements.
Quatre heures plus tard nous retrouvons le soleil des Canaries et après quinze minutes de taxi nous sommes à bord de Ramatoa qui nous attend tranquillement dans la toute nouvelle marina d'Arrecife. Sur les voiliers voisins, l'ambiance est internationale, polyglotte et laborieuse car un grand nombre de voiliers préparent une traversée de l'Atlantique. Certains traversent dans le cadre des rallyes de l'ARC et de Jimmy Corneel, d'autres comme nous traversent seuls. De notre coté nous avons choisi de traverser l'Atlantique via Mindelo à Sao Vicente dans l'archipel des Îles du Cap Vert.
Coté « To do List », nous ne sommes pas en reste.... et la liste des taches à effectuer est conséquente, avant l'arrivée le 18 Novembre de mon cousin Hubert qui nous rejoint pour la transatlantique :
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Installation du nouveau PC Bateau dans les emménagements de la table à cartes.
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Installation du nouveau clavier.
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Installation du nouvel alternateur Mastervolt.
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Installation d'un ampli NMEA pour le signal AIS vers la centrale NKE.
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Paramétrage sans succès des signaux AIS sur le nouveau Multifonction NKE installé sur la console de la descente. C'est mystérieux !
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Installation gaz fixe pour le nouveau BBQ du balcon AR.
A cela s'ajoutent les habituels compléments de pleins (eau, gasoil...) et les appros pour une transat de quatre personnes en sachant qu'à l'escale de Mindelo, nous n'aurons pas un grand choix dans les magasins.
Quatre jours de travail bien remplis, le 18 nous accueillons Hubert à l'aéroport et le vendredi 20 Novembre, formalités effectuées nous quittons la marina à destination de Mindelo. La météo et les fichiers Grib sont corrects pour la semaine à venir avec un alizé bien établi autour de 20 nœuds.
La route d'Arrecife à Mindelo est longue de 984 milles nautiques et nous fait longer les côtes au vent de Lanzarote puis de Fuerteventura au cours de la première nuit.
Au départ, grand beau temps, un vent soutenu d'E-NE à 17-22 nds, une mer agitée... Bref nous avons besoin d'acclimater nos estomacs et de retrouver le pied marin. Nous nous sentirons vraiment à l'aise dans cette traversée que 24 à 36 heures après le départ.
Le trajet d'Arrecife à Mindelo s'effectue dans des conditions de vent portant exceptionnelles. Les distances quotidiennes parcourues sont élevées de 130 à 160 milles. La moyenne générale de la traversée sera de 6,07 nds... ce qui est tout à fait honnête. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas effectué une traversée dans d'aussi bonnes conditions à la voile sur tout le parcours : soleil, vent portant soutenu, pas de moteur sauf les départ et arrivée, pas de grain violent et une mer peu agitée à agitée, avec une houle raisonnable (2 à 2,5 m).
Les quarts et la vie à bord s'organisent naturellement sans difficultés en fonction des capacités et de l'expérience de chacun. L'ambiance est bonne... contemplative et musicale pour Ralph qui savoure voluptueusement sa première traversée en haute mer – studieuse, littéraire et cinéphile pour Hubert – de mon coté je profite de la mer, d'un Ramatoa qui avance bien et où tout fonctionne bien.
Nous avons eu juste une alerte, un peu avant la mi parcours, avec la rotule du pilote qui s'est desserrée et le perçage sur le palonnier de la barre s'est donc ovalisé. Contact Iridium avec le chantier puis nous avons resserré à mort la rotule, surveillance deux fois par jour mais le montage n'a plus bougé d'un poil par la suite. A Mindelo nous aurions pu démonter le palonnier, le recharger en métal puis le percer au bon diamètre, mais constatant que rien n'avait bougé, cela restera en l'état jusqu'à la fin de la transatlantique. Nous nous sommes contentés d'acheter de la boulonnerie inox en diamètre 14... au cas où !
Le jeudi 26 Novembre à la méridienne, il nous reste environ 82 milles nautiques à parcourir et nous levons le pied pour tenter d'arriver au petit jour le lendemain. L'atterrissage sur le port de Mindelo et le mouillage d'attente se font de nuit, l'implantation de la petite marina est très difficile à repérer. Nous préférons mouiller, ranger le bateau et rejoindre notre ponton en début de matinée.
La première étape de notre transatlantique est terminée, nous avons parcouru en 6 jours et 18 heures15 les 984 milles nautiques à une vitesse moyenne de 6 nds. Nous sommes en pleine forme.... Ramatoa aussi ! Nous avançons nos montres d'une heure et sommes désormais en UTC-1.
Dominique et moi avions déjà fait escale à Mindelo dans le cadre du Rallye des Îles du Soleil [RIDS] en Octobre-Novembre 2006. Nous avions apprécié le dépaysement total de cette première escale hors Europe, au large des côtes d'Afrique.
En réalité, presque dix ans plus tard, on retrouve vite l'atmosphère qui avait fait de cette escale un vrai bonheur :
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La ville a peu évolué même si elle s'étend plus haut sur les contreforts montagneux, le centre ville est quasiment inchangé, seule la marina toute récente (4-5 ans) est très fréquentée à cette saison de transhumance. Les luxueux restaurants et boutiques du front de mer à proximité immédiate de la Marina sont nouveaux mais vides de clients en l'absence des petits paquebots qui font maintenant escale à Mindelo une à deux fois par semaine.
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L'atmosphère du Club Nautico est toujours typique et agréable, les Caïpirinha y restent aussi bonnes et économiques !
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L'alliance Française, son petit bistro et son ambiance vieillotte, mais avec un WiFi relativement performant, est toujours présente dans le cœur de ville qui reste le même.
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La gentillesse naturelle des Cap-verdiens n'est pas une légende, leur amour de la musique non plus et le souvenir de Cesaria Evora omniprésent. Pour les amateurs de musique c'est une escale incontournable.
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Les supermarchés ne sont pas plus nombreux mais plutôt mieux approvisionnés. Il est cependant illusoire de vouloir y faire un approvisionnement complet pour la traversée à venir. On ne peut espérer y trouver que l'indispensable... pour le superflu il fallait y penser avant aux Canaries et de préférence à Santa Cruz de Tenerife ou à Las palmas sur Gran Canaria !
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La marina est agréable à vivre, son petit bar restaurant flottant fort sympathique et l'ambiance y est toujours très animée.
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« Tuga » le patron de la marina parle des années du RIDS, de Philippe et Nicolas avec émotion... il était à l'époque l'homme de confiance des voiliers du rallye. Le revoir a été un moment très fort.
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La Marina, occupant l'emplacement de l'ancien mouillage, accueille 120 bateaux environ mais l'abri est parfois exposé à la houle qui rentre dans la baie de Mindelo. Alors les pontons, installés en arrêtes de poisson, ancrés au fond par des chaînes mères ont très vite la danse de Saint-Guy, les pontons souffrent, les amarres cassent, les taquets des bateaux ou des pontons peuvent voler ! Le débarquement et l'embarquement par l'avant de Ramatoa peuvent s 'avérer périlleux surtout au retour du Club Nautico !! En résumé la petite marina de Mindelo est très agréable à vivre, sécurisée vis à vis des vols car bien surveillée, mais je n'y laisserai pas Ramatoa sans surveillance pour un retour en Europe comme le font certains car trop exposée aux dégâts possibles de la houle.
Mindelo presque inchangé depuis 2006 !
Cesaria EVORA - Sodade
Le lendemain de notre arrivée, Hubert accueille son épouse en provenance de Bordeaux via Lisbonne. Contrairement à Hubert qui avait préféré passer une nuit sur les banquettes de l'aéroport de Barcelone, Françoise a opté pour une nuit confortable dans une posada au cœur de Lisbonne ! On reconnaît ici la rusticité légendaire des grands reporters !
Ralph de son coté découvre, au fil de ses balades sur les pontons, quelques figures intéressantes d'oiseaux du grand large : familles au départ d'un tour d'Atlantique avec enfants en bas âge mais aussi un vieux loup de mer solitaire et novice découvrant au fil des milles parcourus la navigation à la voile et la haute mer !
Notre équipage est maintenant au complet pour la deuxième partie de la transatlantique.
Notre semaine d'escale à Mindelo s'écoule trop vite entre promenades à terre, visites de la ville, multiples restaurants, repas de poissons et estaminets locaux, une excursion en « aluger » sur l'île voisine de Sao Anton pour les plus courageux : j'ai nommé Françoise et Hubert !
Mindelo : la baie et la marina.
Pendant notre escale l'Iridium du bord décide de rendre l'âme après presque dix années de bons et loyaux services. En fait c'est la prise du chargeur qui est morte, le minuscule socket de la carte mère qui accueille le jack de l'alimentation est cassé et dessoudé. La réparation semble bien improbable à Mindelo. Une réparation en France pourrait être proche du prix d'un téléphone neuf. Sans liaison satellite pour la traversée... cela veut dire ne plus pouvoir communiquer par email avec les familles et ne plus recevoir de fichiers Grib pour les météos... c'est gênant !
D'abord je remets en service l'abonnement BLU Sailmail que je n'utilisais plus depuis la fin du Rallye en 2007. Le nécessaire (driver, modem, abonnement...) est réinstallé sur le nouveau PC fixe de Ramatoa, des essais sur l'émetteur BLU du bord sont effectués et après quelques tâtonnements... cela fonctionne de nouveau.
Ensuite un nouveau téléphone Iridium est commandé, Dominique me l'amènera dans ses bagages en Guadeloupe à notre arrivée.
Enfin parallèlement à l'achat du nouvel Iridium je tente une « opération Mac Gyver » pour ouvrir le téléphone Iridium et essayer de le dépanner.... Pour accéder à la carte mère, il y a six micro vis dont l'empreinte ne correspond à aucun de tous les micros tournevis que je possède à bord. Comme le dit si bien Jean-Pierre : la visserie propriétaire... c'est la fortune du SAV ! Perdu pour perdu, je tente de l'ouvrir en détruisant les vis avec la perceuse Makita... c'est un peu surréaliste, je transperce la coque du téléphone sans toucher heureusement d'organe vital. Une pince en guise de forceps et quelques instants plus tard... la bête est ouverte. Il reste juste à repérer les bons contacts sur la carte mère puis y souder les fils de la nouvelle alimentation. Il fait très chaud sur la table à cartes, le voilier est secoué au ponton, nous transpirons à grosses gouttes. Avec l'aide de Ralph qui maintient la carte, j'arrive à souder des fils très fins sur les contacts. Remontage de l'ensemble puis fermeture du téléphone avec deux colliers plastiques. Essais et oh divine surprise cela fonctionne... le téléphone convalescent est immobilisé sur son support et la réparation tiendra ainsi jusqu'à notre arrivée !!
Le mercredi 2 Décembre, derniers appros et j'effectue les formalités de départ dans les bureaux du port de commerce. Jeudi 3, après avoir pris la météo et chargé un Grib, nous quittons le ponton de la marina Mindelo. Nous mettons en route à la voile et avec l'aide du groupe électrogène et du désalisateur nous complétons notre plein d'eau car la potabilité de l'eau du ponton de la marina n'était pas garantie.
L'alizé souffle régulièrement à 17-20 nds de secteur est, nous sommes sous grand voile à 1 ris et avec le génois tangonné et roulé de quelques tours. La mer est peu agitée à agitée, là encore il nous faudra 24 à 36 heures pour trouver nos marques et nous sentir à l'aise. Le voilier allonge la foulée sur la longue houle de l'Atlantique. Les quarts de nuit à quatre de trois heures chacun s'installent et nous tournons d'un cran chaque jour.
Nous avançons au moteur pendant quelques heures quand nous traversons le cône de déventement de l’île de Sao Anton... puis nous remettons à la voile. Nous ne sommes pas seuls sur la mer au départ de Mindelo, un beau grand voilier nous dépasse et disparaît rapidement à l'ouest sur l’horizon, inversement nous distançons lentement un voilier plus petit que nous. La première nuit la VHF est bavarde et nous suivons les échanges radio car un cargo sous pavillon Suisse se déroute pour porter assistance à un voilier en difficulté à 60-70 milles de nous dans notre nord-ouest.
Les quatre premiers jours le vent est assez régulier de secteur est, les manœuvres d’empannage se succèdent quand l'alizé monte au nord-est ou redescend vers le sud-est. Les nuits sont claires, mais les journées sont souvent voilées par une brume de sable assez épaisse, elle gaine insensiblement le gréement les voiles et le bateau d'une fine pellicule brune et sale . Nous attendons que les pluies des grains à venir rince toute cette crasse. Il faudra attendre le Dimanche 6 Décembre en fin d’après-midi pour que cette brume faiblisse et dès le lendemain elle aura disparu pour de bon.
Nous suivons une route orthodromique d'environ 2113 milles nautiques, plus courte d'une douzaine de nautiques que la loxodromique correspondante. Nous demandons un Grib par l'Iridium tous les deux jours. Un affaiblissement de l'alizé est annoncé et se confirme rapidement car dès le 3° jour le vent tombe parfois à 8-11 nds pendant quelques heures. Les moyennes des premiers jours restent cependant très correctes car nous enregistrons aux points des méridiennes : 156 – 149 – 121 - 137 milles parcourus pour les quatre premiers jours.
La pêche miraculeuse.
Ralph passe maître dans l'art de préparer le sashimi de poisson frais et la salade tahitienne. Pour ma part je me charge du BBQ sur lequel nous grillons nos pavés et steaks de daurade. Les repas sont assurés pour les deux jours suivants pendant lesquels nous nous ferons dépasser par un grand voilier de 20 mètres puis croiserons un cargo faisant route vers l'Est. Le vent a tendance à forcir à 20-25 nds toutes les nuits, nous prenons un ris dans la GV au coucher du soleil puis nous le larguons éventuellement le jour revenu. Le temps devient plus instable avec quelques grains nocturnes modérés.
Le jeudi 10 Décembre matin sonne la fin de la 1° semaine de mer et le soir nous franchissons la mi parcours. Les moyennes aux méridiennes pour ce segment sont correctes avec 132 – 142 – 148 milles nautiques parcourus. La matinée a été marquée par la pêche d'une nouvelle belle daurade de 7-8 kg pour les uns et de poissons volants pour les autres.... nous venions juste de finir le stock de la prise précédente. Vendredi 11 Décembre nous avançons de nouveau nos montres d'une heure et passons à UTC-3
Les 11 et 12 Décembre le temps instable se confirme, le vent faiblit à 12-15 nds et le fichier Grib nous indique sur notre route une belle bulle anticyclonique avec du vent très faible dans laquelle nous allons nous engluer.
A chacun sa pêche !
Dans la nuit du 12 au 13, la pétole est là avec des alizés faiblards à 7-8 nœuds en vent apparent. Les voiles battent bruyamment, le voilier souffre et grince dans le reste de houle qui s’amortit doucement. Pendant le quart d'Hubert à 4h30, la drisse de GV casse au point de drisse, fatiguée de battre dans la pétole elle s'est cisaillée sur la ferrure de tête de mât. Nous immobilisons la bôme, rangeons la grand voile dans son lazy-bag et poursuivons sous génois seul. Au petit jour nous installons la balancine en guise de drisse de GV, elle est dimensionnée pour cette éventualité.
Un des seuls avantages de cette absence de vent est que nous en profitons pour nous baigner à l'arrière du bateau mis en panne. Par quatre milles mètres de fond...personne n'a pied ! Cela en rebute certain... mais j'en connais d'autres qui auraient bien renouvelé l'expérience tous les jours !
Le lundi 14 Décembre soir lassés de la pétole et ne souhaitant pas mettre quatre ou cinq jours pour nous sortir de cette bulle de calmes, nous mettons en route au moteur toutes voiles affalées sur une mer qui est devenu d'huile. Le vent est nul et variable en direction. Nous parcourrons ainsi environ 250 milles en une bonne quarantaine d'heures. Le mardi 15 Décembre, franchissement de la marque des ¾ de la route orthodromique. Sur ce 3° segment les moyennes à la méridienne oscillent entre 135 - 106 - 86 – 102 et 149 (Volvo) milles parcourus. Il faudra attendre le mercredi 16 Décembre pour remettre timidement en route à la voile sous génois seul avec un vent d'est sud-est à 9-10 nds, nous nous traînons à 3-4 nœuds. Le 17, l'alizé plus régulier s'installe et les grains modérés nocturnes ou de soirée réapparaissent.
Il est devenu impossible de traîner nos lignes pour notre subsistance car depuis la mi parcours nous naviguons dans une mer de sargasses, sous forme de longues traînées d'algues dans le lit du vent voire de bancs de sargasses agglomérés dont la surface va d'une dizaine de m² à celle d'un terrain de sports. Les lignes accrochent immédiatement plusieurs kg de sargasses, il est impossible de pêcher. C'est dommage car nous avons fini depuis bien longtemps notre dernière daurade !
Le vendredi 18 Décembre au lever du jour, réveil en sursaut : violent grain à 30-35 nds avec une belle saute de vent de 40-45°, le tout donnant un beau distribil pendant le quart... d'Hubert !!... Il n'y a que lui qui travaille sur ce bateau !
Insidieusement et par petites touches nous sentons que la terre est proche maintenant. Sur ce dernier tronçon la foulée s'allonge progressivement passant de 108 à 141-148 milles lors des méridiennes.
Le samedi 19 Décembre en fin de nuit pendant mon quart je vois monter sur l'horizon le feu de l’île de La Désirade que nous longeons à une douzaine de milles sous un temps gris et agrémenté de bonnes averses. Il nous reste 44 milles nautiques à parcourir pour Pointe à Pitre. Nous effectuons notre dernier changement de fuseau horaire de la traversée d'UTC-3 à UTC-4... ainsi le jet-lag progressif est facile à vivre !
Dans le petit cul-de-sac marin le vent nous abandonne progressivement et le soleil revient. Nous mouillons à l’îlet du Gosier à 3-4 milles avant Pointe à Pitre pour y manger tranquillement au mouillage. En début d'après-midi nous parcourons au moteur les quelques milles qui nous séparent de la marina du Bas du Fort. Passage par la station service avant de prendre la place 28 au ponton Malinowski. Nous sommes le samedi 19 Décembre il est 14:45 et la deuxième transat de Ramatoa est terminée... que du bonheur et de très bons moments passés avec Ralph, Francoise et Hubert.
Arrivées cinq jours plus tôt par avion, Sylvia l'épouse de Ralph et la skipette attrapent sur le ponton nos amarres et nous accueillent dans la plus pure tradition des Antilles avec un bon Planteur glacé de la Gwada, des samousass et des acras de morue... beaucoup de bonheur dans ces retrouvailles après une séparation d'un peu plus d'un mois.
Arrivée à la marina Bas du Fort à Pointe à Pitre.
Pour le bilan de cette traversée Mindelo – Pointe à Pitre :
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2121 Mn en 16j 5h soit une moyenne de 5,45 nds.
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46,7 heures de moteur dont plus de 40 dans la bulle de la 2° semaine.
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29 heures de groupe électrogène pour notre confort.
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1695 litres d'eau du désalinisateur... pour notre propreté !
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1 drisse de GV à remplacer.
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3 daurades coryphénes.
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Des dizaines de dauphins jouant à l'étrave de Ramatoa.
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Trois voiliers et cinq cargos aperçus de visu ou détectés sur l'AIS.
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Quelques bonnes bouteilles pour fêter chaque marque de parcours et notre plaisir !
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Bref beaucoup de plaisir à naviguer ensemble tous les quatre !!
Nous passerons le réveillon de Noël tous les six sur Ramatoa, puis les uns repartiront vers Libourne et d'autres prendront leurs quartiers d'hiver en Guadeloupe.
Mais tout cela est une autre histoire... un peu compliquée qui fera l'objet de mon prochain article sur le blog de Ramatoa.
Benoît & Dominique sur Ramatoa, rédigé et posté à Pointe à Pitre le 26/02/2016.